The Kerbiquet Wheneverly News

Hachetague Mitou

Si vous lisez ceci, ce sera qu’après réflexion j’aurai moi aussi affiché un petit « #metoo » sur Facebook. Si je me décide à le faire (avec un retard digne de la cavalerie de Lucky Luke et dû, entre autres, au fait que la semaine dernière je rattrapais de nombreux arriérés de septièmes jours), c’est parce que, pour une fois, je crois à l’utilité des petit bips sur un grand radar commun. 

Mon histoire m’appartient (formule consacrée) et je n’en raconterai pas ici les multiples épisodes. …

Le temps qu’il faut (2) : ce qui se conçoit bien ne s’énonce pas toujours en 150 caractères

Après ma déclaration d’amour aux chansons interminables, vous aurez compris, à ce seul titre, où je veux en venir : parmi les traits de notre époque auxquels je me sens devenir non seulement un dinosaure, mais un dinosaure fier de l’être, souvent ronchon et occasionnellement combatif, il y a le dogme, le culte, l’allégeance irrationnelle à la brièveté. Ou plus exactement, la confusion entre la brièveté et la concision. 

Le temps qu’il faut (1) : …pour chanter une gwerz, ou la valeur du voyage

Il est assez rare aujourd’hui de pouvoir chanter une belle gwerz en entier. Et je parle là d’un aujourd’hui qui ne date pas d'hier : quand j’ai commencé à chanter (d’accord, on n’est pas encore dans le temps géologique, mais on peut parler d’une courte génération), les occasions ne poussaient déjà pas en bosquets serrés. Le mot « gouèrze » a pu être très à la mode, et les chanteurs bienvenus sur les scènes les plus huppées (pourvu qu’ils s’habillent en noir et sourient le moins possible), sans qu’il soit pour autant licite d'y chanter quarante-cinq fois la même mélodie en huit, dix, voire quinze minutes : le nécessaire, souvent, pour suivre le film entier d’une de ces chansons. …