The Kerbiquet Wheneverly News

* Un mois de Mai chez Jean-Sébastien (ou: la casquette fait – un peu – l’ouvrier)

La tournée ensemble vocal Mélisme(s)/Orchestre de Bretagne se poursuit, nous sortons de nos deux soirées à Rennes, demain nous serons à Plumelec et après-demain à Auray. La musique (Bach, Caroline Marçot et Knut Nystedt, sous la direction de Gildas Pungier et Philip Pickett) mûrit de soir en soir et prend de bonne joues roses – bonheur trop rare, et qui ne devrait pas l’être! de roder vraiment un programme en le jouant en série…


Protocoles

Le lieu: l’église de Quiberon (56); la date: samedi dernier. Les faits: l’Orchestre de Bretagne achève la première danse de la Suite Orchestrale de Bach. Et là, sacrilège, séisme, bérézina, n’aijedonctantvécu: une partie du public APPLAUDIT.


Chaque musique sécrète son lot d’usages, son étiquette propre, les détails accessoires qui deviennent primordiaux dès lors qu’ils servent aux initiés à se reconnaitre entre eux: par exemple, dans une ronde de gavotte, deux hommes dansant côte à côte sont soit touristes, soit saoûls, soit les deux; en jazz on applaudit à la fin du chorus (et la mauvaise langue en moi ne peut pas s’empêcher de persifler que c’est pour montrer qu’on a compris); et en musique classique, de nos jours, on n’applaudit pas entre les différents mouvements d’une même œuvre. …

Le lendemain matin du grand soir

Dans la vie, il y a des jours et des lendemains. En ce qui me concerne, aujourd’hui appartient clairement à la deuxième catégorie: quand votre premier geste, au lever, consiste à perdre une clef dans un désordre insondable, et le deuxième à laisser tomber – et se briser, bien sûr – la lampe de poche destinée à vous permettre de retrouver la clef, vous savez qu’un grand jour commence. Quand, sous une pluie battante, vous arrivez au cinéma cinq minutes avant la séance de 18h00 et que vous découvrez d’une part que ladite séance est à 18h30 et d’autre part qu’il est en fait 16h55, le doute n’est plus permis: vous êtes en présence d’un Lendemain. …

Minute “Nature et Découvertes”

La scène se passe à Gignac, 34, où je chantais avec Philippe Ollivier (dans la joie et le bon accueil) mercredi dernier. Entre le théâtre et l’hôtel, il y a un petit terrain actuellement en liberté, avec une conduite d’eau dont j’ignore la fonction. Le jour, les coquelicots se croient dans un Monet:



La nuit, les crapauds accoucheurs s’adonnent aux joies de la musique électro-acoustique. Et au bord de la rigole se tiennent les chanteuses, bouche cousue et enregistreur à la main (

Un piano dans mes crapauds (à moins que ce ne soit l’inverse)

J’écoute mes petits crapauds et ça me turlupine: ils me font penser à quelque chose de précis (je veux dire, à part quarante ans de musique contemporaine), mais quoi?


Ça a fini par me revenir: un fabricant de pianos allemand a sur son site un petit joujou musical futé et poétique, propre à vous faire passer un temps délicieusement improductif devant votre ordi:


http://www.grotrian.de/spiel/e/spiel_win.html