The Kerbiquet Wheneverly News

Pour rien

Parce que tomber là-dessus fut le cadeau de ce matin, à une terrasse de café rennais où je chauffais mon petit corps souffreteux de chanteuse de fest-noz en manque de sommeil, dans l’étrange calme d’une place Ste Anne dépeuplée par les vacances étudiantes…  mais surtout parce qu’il me semble que cela prend une résonance particulière pour quiconque se mêle de musique traditionnelle, d’en chanter comme d’en entendre:


Les Manus et le Charles (ou: Belles Rencontres et Joviales Retrouvailles )

Ce titre est un jeu de mots pathétique, mais j’ai rapporté de la semaine dernière un rhume carabiné qui me tiendra lieu de circonstances atténuantes.

Fort heureusement j’en rapporte aussi bien d’autres virus qui ne sont pas près, ceux-là, de me quitter: dans l’ordre rétrospectif, d’abord la rencontre à l’Abbaye du Relec avec les Manufactures Verbales (photo joyeusement pompée sur leur site) qui nous ont entourées (Annie Ebrel, Nolùen Le Buhé et moi), le temps de deux morceaux en commun, d’un doux cocon de gentillesse, d’humour et de musicalité qui me donne une furieuse envie d’aller en écouter davantage. …

Points de vue

Lendemain de répétition générale, flottement dans la densité ambigue de l’entredeux avant le concert de ce soir… Il y avait beaucoup de monde dans la salle, hier. Beaucoup d’amis de Grall, de sa famille, ou tout simplement de sa génération. Qui nous remerciaient pour une émotion dont une partie nous est compréhensible mais inaccessible: celle qui a trait aux retrouvailles avec quelqu’un que, pour notre part, nous n’avons pas connu… A côté de toutes les questions

La FÊTE!

Ce non-été qui nous arrose a pour conséquence, outre de nous déboussoler l’organisme et de nous détremper le moral, de mettre dans le pétrin nombre de fêtes et festivals. Il n’est point question, cette année, de petites brumasses propres à décourager seulement le touriste pusillanime. Non, depuis des semaines, ce sont des bœufs les cornes en bas qui s’abattent sur les fêtes, comme au festival “Tro ar Bed” où Loened Fall a joué fin juin sous des paquets de flotte glacée et qui vient, triste nouvelle, de déposer le bilan.

* “L’inconnu…

… me dévore”, traduction libre d’un “An dianav a rog ac’hanon” sculpté au fronton d’une maison de noble nantais, c’est le titre de l’oratorio de Frédérique Lory, sur des textes de Xavier Grall, que l’ensemble Mélisme(s) crée le 18 juillet prochain à Auray (centre culturel Athéna). Direction Gildas Pungier, mise en scène Jean-Michel Fournereau, solistes Ronan Debois et votre servante, vous savez tout. …

Une pensée

Je n’aurai pas eu l’occasion de rencontrer vraiment Kristen Noguès. Mon image d’elle est indirecte, faite de bribes magiques de concerts et d’enregistrements, et de l’admiration que lui portent ceux qui ont travaillé avec elle, cette reconnaissance professionnelle – vais-je le dire? hélas oui, il n’y a pas de façon plus claire – “d’homme à homme” qu’une musicienne doit tant se battre pour obtenir.