The Kerbiquet Wheneverly News
Loened Fall: le siiiiiiiiiite!
Enfin! En un bond prodigieux dans l’espace-temps de l’évolution (oui, ça ne veut rien dire; mais ça fait riche) Loened Fall abandonne le silex taillé et les signaux de fumée et se dote d’un site internet:
Si, si, si, comme je vous le dis! Allez voir vous-même si vous ne me croyez pas!
Sur ces entrefaites, Joyeux Noël à tous! Et les mêmes Sales Bêtes vous donnent rendez-vous à Saint Thégonnec pour le fest-noz du Nouvel An: à la fois une des plus belles ambiances de l’année, et un geste utile pour Amnesty International… sans parler d’une soupe à l’oignon qui vaut le déplacement à elle seule. …
Sylvain GirO et Philippe Marlu ou: quand les copains font de la belle musique, est-ce du copinage de vous le dire?
J’ai fait partie des petits veinards que Sylvain GirO avait invités à la répétition de son concert en trio tout beau, tout frais, que vous pourrez voir en janvier et février prochain (toutes les dates sur le site). Eh ben, c’est simple: j’aime. Beaucoup. Ça vous secoue à tous les étages, sans oublier que vous avez des oreilles et quelque chose entre elles… Et quel chanteur! Je n’ai pas vu le temps passer, mais j’ai eu des phrases dans la tête pendant des jours.
Musicophilia 2: ruminez-moi ça pour Noël
Extrait d’une lettre reçue par Sacks à propos d’ «un célèbre pianiste»:
«Il a aujourd’hui 88 ans et a perdu l’usage du langage… mais il joue quotidiennement. Quand nous lisons du Mozart, il indique les reprises bien en avance. Il y a deux ans nous avons enregistré le répertoire complet pour quatre mains de Mozart, qu’il avait enregistré… dans les années 50. Il commençait déjà à perdre la parole, et pourtant j’aime plus encore son jeu et sa conception dans cet enregistrement récent que dans le précédent…
Musicophilia 1: la musique par la face Nord
Musicophilia, c’est le fascinant bouquin que le neurologue Oliver Sacks a consacré à la façon dont notre cerveau conçoit, reçoit et interprète la musique. La trame de l’ouvrage est une ahurissante (et pour un musicien, franchement terrifiante) collection de dysfonctionnements individuels, qui mettent en lumière chacun un aspect de la place que prend la musique dans nos ciboulots, et révèlent la délicatesse, la précision et parfois la résilience de l’extraordinaire horlogerie qui nous permet d’inventer et d’apprécier une gavotte, un concerto, et même (si, si, du point de vue neurologique ça ne doit pas être si différent que ça)…
Jingle bells
Un des patients d’Oliver Sacks, atteint d’hallucinations musicales, expliquait non sans rage qu’elles étaient «tonales» et «ringardes». Un démon pervers avait décidé que cet amateur de dodécaphonisme et de musique de chambre finirait sa vie sur un fond permanent de berceuses, de chants de Noël (quand ce n’étaient pas les marches nazies qui avaient glacé son enfance de juif allemand!) et d’une symphonie de Tchaikovsky qu’il trouvait geignarde.
Pas d’école aujourd’hui
Loguivy-Plougras. Photo prise, comme les précédentes, au cours d’une randonnée dans 40 cm de neige. Lesquels, pour nous, sont toujours synonymes de paralysie complète et d’émerveillement renouvelé.