Rumeurs et généalogie

Chaque fois que je crée une nouvelle entrée, le logiciel me re-fourgue cette photo avec la forme-type. Alors cette fois je la laisse. Elle me ressemble tant! Et ce courrier étant consacré à des choses fausses mais qui m’amusent, ça me paraît approprié. Na.


Figurez-vous que j’ai appris, pas plus tard que dimanche dernier, que j’étais la petite-fille d’un ancien sous-préfet de Lannion, nommé Vassalo (avec un seul L, je crois). L’information est de source très sûre, puisque c’est un professeur d’université (j’ignore qui, et ne me le dites pas, c’est plus drôle) qui l’aurait annoncée à ses élèves.

Soit il faut espérer qu’il n’enseigne pas l’histoire, soit j’ai quelques années de psychanalyse devant moi: figurez-vous que j’avais toujours cru, jusque là, que mon grand-père s’appelait Joseph Vassallo-avec-deux-l et qu’il avait travaillé à la maintenance à la Maison de la Radio. Comme on peut se tromper.


Remarquez, côté descendance ce n’est pas mal non plus: à en croire les meilleurs informateurs je suis enceinte depuis tellement longtemps que j’ai, si mes calculs sont exacts, donné naissance à une équipe de foot complète ou au moins à assez d’éléphanteaux pour faire une belotte. La palme, et de très loin, à l’aimable jeune personne qui a un jour demandé à Philippe Ollivier, en présence de sa compagne, s’il était le père de mon enfant putatif! Et un accessit à celui qui m’a posé une main affectueuse sur le ventre en disant “Ha!Ha! Va falloir arrêter la bière…” (Tout le comique tient là, soit dit en passant, à une différence injustifiable entre la politesse communément admise et la familiarité que déclenche la grossesse: est-ce qu’on se permettrait de caresser, dans la conversation, le ventre d’une femme non enceinte?)


Bon, ceci étant, il n’y a pas mort d’homme. Comme dit un certain Paul McCartney qui s’y connaît un peu dans ce rayon: “tout ça c’est de l’amour”. De l’amour pas toujours très adroit, et surtout pas toujours très courtois, mais de l’amour. Mon métier, ma matière première, ce sont vos émotions et les miennes. Vous me faites la grâce de me laisser rentrer sous votre peau – dois-je m’offusquer que parfois vous vous intéressiez à ce qui se passe dans la mienne? Alors finalement, oui, inventez-moi des triplés de six pères différents, imaginez-moi d’origine grecque, sud-américaine ou laponne, donnez-moi pour grand-père la moitié de l’administration française. Si c’est parce que mes chansons vous touchent, je suis prête à payer cette très raisonnable et somme toute assez divertissante rançon.



Marthe Vassallllllllllllllllllllllllo.


PS: Rigolade téléphonique avec Annie Ebrel pendant que j’écris ce qui précède: “oh, ne t’en fais pas”, me dit-elle à l’annonce de ma filiation préfectorale, “moi je suis la petite-fille des soeurs Goadec…”  Trois grand-mères (voire cinq). Chapeau bas. Avec mes deux grand-pères paternels, j’ai l’air d’une miquette.