10h30, dimanche matin


L’accueil de la patronne du café-hôtel-restaurant est comme ses chambres: chaleureux et sans chichis. La salle à manger est déjà fin prête pour l’arrivée, tout-à-l’heure, des convives de la classe 37; dans un coin du bar silencieux et tout propre, je suis pour l’instant seule à la table du petit déjeuner. Le thé fume dans un pot en inox ; à ma demande d’un morceau de fromage a répondu une assiette fraîche et bien garnie.


Le temps est boudeur mais je savoure le silence encore tout vibrant du joli fest-noz de la veille, le chaud du thé, le fondant-croquant de la tartine. Je suis là, en bonne santé, dans un pays en paix. Je fais des choses que j’ai plaisir et plus que plaisir à faire. J’ai été bien reçue hier, et bien reçue ce matin…


J’aime les lendemains matin, l’entre-deux, l’avant-de-rentrer, où l’on musarde un peu sous couvert de fatigue. Celui-ci ressemble à beaucoup d’autres, c’est juste qu’il est… comment dire? Réussi.





[Le fest-noz, avec Loened Fall bien sûr, c’était celui des Kanfarded Sant-Evarzeg, et l’hôtel, à St-Evarzec toujours,  “Le Bon Repos”, le bien-nommé. On revient quand vous voulez!]