“Pourquoi n’allez-vous pas à Paris?
- Mais l’odeur des lys et le parfum des feuilles…”
René-Guy Cadou, cité de lointaine mémoire, avec un taux d’exactitude sujet à caution. (Que ceux qui ont un souvenir plus frais que moi me corrigent!)
En tout cas, voilà: à ne pas habiter à Paris, je gagne la possibilité d’aller, quand j’ai besoin de respirer une heure, respirer là-haut…
Là-haut, c’est St Efflam, où nous sommes allées, Lydia Domancich et moi, nous aérer entre deux concerts. Ça y est, la série “La chanteuse, l’infini et la clef à molette” du festival des Petits Riens s’est terminée sur une magnifique soirée chez l’habitant (en l’occurrence, Monsieur le Maire de Squiffiec), soixante personnes dans un grand salon de longère et une réponse du tonnerre de Zeus. A un moment donné du spectacle, je fais tenir au public un puis plusieurs bourdons, sur lesquels j’improvise pour mettre en lumière les jeux de vibrations entre notes. Ce son qu’ils nous ont fait hier soir… Plein et frémissant, on pouvait le toucher… J’en suis restée bouche bée, incapable de continuer pendant quelques secondes! Vivement qu’on remette ça.
Apparemment, c’est parti pour: une première mise en jambes le 10 août au Toucouleur à Trégastel (22), et de sérieuses ouvertures pour la saison prochaine… A suivre!
Et en attendant, pas question de s’endormir, la planche disparaît sous le pain (plus de détails plus tard!): le prochain voyage en Jordanie avec Gaby Kerdoncuff, le concert “compositrices” avec Lydia à Milly le 19 mai (ce week-end chez moi, Clara Schumann et Fanny Mendelssohn en boucle), le futur album de Loened Fall, la rencontre avec les éblouissants fous furieux de Pienza, et une petite histoire extramusicale de cloches trégorroises, sans compter Mélisme(s) qui travaille pour cet été et va enregistrer les chœurs de la Flûte Enchantée avec l’Ensemble Mathéus…
Tout ça avant la fin juin, et avec St Efflam à portée de la main. Elle est pas belle, la vie?