Que va dire la reine de cœur?

Presque deux mois de silence! Honte! Déshonneur! Perte de face! 

Que signifie? Rien d’autre que le fait que le stage de la Chapelle-Neuve, suivi des trois semaines de travail avec Nolùen Le Buhé et Annie Ebrel, elles-mêmes suivies du travail intensif sur «Les 7 Dernières Paroles du Christ en Croix» de Haydn (je mets les guillemets à contrecœur: un Christ «en croix de Haydn», ça me mettait en joie. Mais peut-être un peu trop. Hum. Excusez-la – la fatigue.) avec Mélisme(s) et Mathéus, tout cela me laissait, chaque soir, le cerveau à l’état d’éponge restée un peu trop longtemps en service au bord d’un évier de collectivité.


Je crois qu’il faut que je me rende à l’évidence: je ne suis pas taillée pour le reportage en direct, du moins pour le reportage de ce dont je suis moi-même actrice.Tant que je suis en train de vivre les choses, elles absorbent mon temps et mon énergie et il m’est quasi-impossible d’en garder pour prendre le recul de la narration. Mon photographe de père m’avait prévenue très jeune: «soit tu vis ton voyage, soit tu fais tes photos»… J’ai cette chance que les «photos» que je vous écris peuvent être prises après coup, et cette conviction qu’elles n’en sont que plus fidèles – plus, en tout cas, que les comptes-rendus que je parviendrais laborieusement à grattouiller les soirs où j’ai déjà du mal à finir une phrase en parlant…


Mais tout de même. Deux mois. Tsk tsk.