Nonobstant l’absence totale de lien entre cette information et le prix du beurre, me pardonnera-t-on de dire que je hais cette mode des Pères Noëls accrochés aux façades et sur les toits, qui change chaque année la plus riante chaumine en fourche patibulaire?
Ce n’est pas que je n’aime pas Noël! En digne musicienne j’aime tout ce qui marque le temps, et à dose raisonnable j’aime les guirlandes (encore que la nécessité de les accrocher sur un cadavre de sapin m’échappe), les bougies, les retrouvailles, les cadeaux, le paganisme à peine voilé des crèches, toute cette idée d’affirmer la vie dans la nuit noire. Et c’est précisément ce pourquoi je n’aime pas que dès le 1er décembre la moindre traversée d’un village se mette à m’évoquer simultanément James Bond, “La Ballade des pendus” et une scène-clé du “Silence des agneaux”. Il ne manque que les vautours.