Je suis peut-être un peu jeune, attaquant mon trente-cinquième printemps, pour écrire des choses comme le courrier précédent. J’espère, même! Je ne demande pas mieux que d’être encore longtemps verte, bleue, blanche, et toutes les couleurs du noviciat… J’escompte bien que la vie ait encore de nombreuses décennies pour jouer aux quilles avec mes systèmes et piquer régulièrement mes petites baudruches de sagesse. Mais c’est une raison de plus pour vous en faire part pendant qu’elles sont encore gonflées! Et, ma foi, pour ce genre de choses qui me passent par la tête (en écoutant la radio entre Plouay et Carhaix dans un sublime soleil couchant), s’il y a une place en ce bas monde c’est peut-être ici même, non?